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[DBA] Un peu d'Histoire VOC

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[DBA] Un peu d'Histoire VOC Empty [DBA] Un peu d'Histoire VOC

Message  pepette Dim 13 Nov - 20:21

Comme j'aime bien jouer avec un fort contexte historique (notamment colonial et en Inde), je voulais en quelques mots vous parler de mon nouveau sujet.

J'ai découvert sur un très bon site (http://vocwarfare.net/) l'Histoire de la VOC, c'est à dire la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales.

L'Histoire de la VOC dure deux siècle de 1602 à 1796. Pendant cette période la petite armée privé de cette compagnie marchande se taille un Empire du Brésil aux Indes. Vers 1660 la VOC s'empare ainsi de l'Empire Portugais d'Asie (qui ne garde que Macao après deux sièges).

Le sujet permet d'aligner des piquiers et mousquetaires guerre de trente ans dans des décors exotiques, en Inde, au Japon ou en Indonésie. La VOC affronte aussi une armée Chinois à Taiwan !

Très bientôt sur vos tables ...
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Message  Xavathor Lun 14 Nov - 13:16

Effectivement, c'est original!!!
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Message  pepette Mar 6 Déc - 23:46

PICK, SHOT and COCOTIERS
PARTIE I

Au XVIIème siècle, du Brésil à l’Indonésie, en passant par la Chine, l’Inde ou l’Afrique les arquebuses et mousquets ont pétaradés. Sur les cinq continents pendant près de soixante ans (1602 à 1661) Hollandais et Portugais se sont écharpés. Associés ou opposés à des armées locales les troupes européennes peuvent ainsi côtoyer sur les tables de jeux des unités aussi variés que des Samouraïs ou des indigènes d’Amazonie, et ceci dans le meilleur respect du contexte historique.

Brossons donc d’abord ce contexte historique. L’origine de la guerre est multiple. Pour commencer les Provinces Unies de Hollande sont en rébellion contre le Roi d’Espagne et le Portugal pendant cette période est rattachée à l’Espagne (1580-1640) par une union personnelle des souverains. Ensuite si les Portugais sont ‘’d’affreux papistes catholiques’’ les Hollandais sont eux ‘’d’ignobles hérétiques calvinistes’’ ce qui n’est pas fait pour favoriser l’entente en ce siècle de guerres de confessions.

Ce conflit n’est cependant pas une simple importation d’un conflit européen mais trouve bien ses origines outre-mer. Au siècle précédant le Portugal a constitué un fantastique Empire Outre-mer. En 1498 Vasco de Gama débarque en Inde, en 1500 Cabral découvre les côtes du Brésil. Albuquerque (1462, 1515) enfin établi un réseau de conquêtes, de forts et de ports qui structurent l’Empire Portugais d’outre-mer (Goa, Ormuz, Malacca, Macao, Timore, Cochin, etc.). Le commerce des épices ou du sucre rapport beaucoup aussi marchand et marins Hollandais souhaitent s’emparer du magot. L’objet du conflit est avant tout commercial.

Ce sont d’ailleurs deux organisations commerciales modernes Hollandaises et leurs armées privées, et non les Provinces-unis elles mêmes, qui mèneront l’essentiel du conflit. La VOC (Compagnie Hollandais des Indes Orientales) est fondée en 1602 pour s’emparer du commerce asiatique. La GWC (Compagnie des Indes occidentales) est fondée en 1621 pour s’emparer du commerce américain et du commerce annexe des esclaves africains d’Angola et du Kongo.
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Message  pepette Dim 11 Déc - 16:21

PARTIE II

L’objectif est souvent de s’emparer des places fortes et ports ennemis qui servent de nœuds au commerce, dans ce cadre les opérations associent souvent opérations navales et terrestres. La plupart des combats ont lieu proche des côtes (éventuellement avec l’appui de l’artillerie navale) et à proximité d’une ville, objet du combat. Dans certains cas ce sont de véritables opérations amphibies de débarquement sur les plages sous le feu de l’ennemi qui sont menées. Les Hollandais débarquent depuis des barques équipées de petits canons à mains sur des plages où les attendent des portugais positionnés dans des tranchées creusées dans le sable des plages (Cochin, Macao).

Les forces terrestres Hollandaises sont de quelques centaines d’Hommes, quelques milliers au maximum. L’armée de la VOC compte 10 000 hommes en tout pour couvrir le tiers de la planète. Il s’agit d’Européens (dont beaucoup de mercenaires allemands) équipés de mousquets et de piques. Seuls quelques officiers sont montés. Conséquence du climat et du terrain, on se bat entre fantassins. Les chevaux sont assez rares sous ces tropiques. Les groupes de cavaliers, quand il y’en a, sont peu nombreux. Les armées européennes de l’époque ne comptent pas encore de cipoyes (troupes indigènes régulières comme ce sera le cas au siècle suivant) mais recrutent ponctuellement à l’occasion d’une opération des compléments de mercenaires extra-européens (Japonais ou Indonésiens pour les Hollandais).

Les troupes portugaises sont un peu sur le même modèle mais ne débarquent pas toutes directement d’Europe. Voilà un siècle que les portugais sont installés outre-mer et ils ont fondés une société originale métissée et catholique. Les métisses à la peau mate, fils d’indiennes ou d’africaines et des premiers colons, ont grandi et portent maintenant l’arquebuse pour le roi du Portugal. Outre les métis, les esclaves noirs d’Angola ou du Mozambique se retrouvent dans tout l’Empire du Brésil à la Chine, et les Portugais n’hésitent pas à les armer si nécessaire. A Guararapes au Brésil en 1649 un des cinq Tercio aligné est un Tercio de combattants noirs. A Macao en 1622, l’essentiel de la défense victorieuse est le fruit des ces combattants esclaves dont beaucoup seront affranchi au lendemain de la bataille, prouvant la bonne combativité de ces unités.

Ce qui unie ces sujets portugais c’est le christianisme catholique. Les Portugais ont eu la surprise de découvrir en débarquant dans le sud de l’Inde des sociétés chrétiennes très anciennes. Les moines dépêchés de Lisbonne amènent de nombreuses nouvelles conversions dans le Kerala (actuellement cet état de l’Inde compte 20% de chrétiens). En Afrique le roi du Kongo se converti. Au Japon le christianisme fait aussi de nombreux adeptes qui se sentent proches des Portugais.
A l’inverse les Hollandais ont l’avantage pour beaucoup de pouvoirs asiatiques de ne pas chercher à faire de conversions ce qui facilitera au début l’arrivée de ces nouveaux venus. Des navires Hollandaise soutiennent même de leurs canons la répression de samouraïs chrétiens par le pouvoir japonais (rébellion de Shimabara)

Portugais et Hollandais trouvent localement ainsi de très nombreux alliés, chrétiens ou non. De même les vieux ennemis locaux trouvent dans les arquebuses européennes des alliés pour régler leurs différents. Ainsi si les deux royaumes de l’Inde Calicut et Cochin sont de longe date en opposition, il suffit que Cochin soit l’allié du Portugal pour que Calicut et les Provinces-Unis deviennent associés dans la guerre (les ennemis de mes ennemis sont mes amis). Le Roi du Kongo (pourtant catholique) finit par choisir la Hollande pour s’opposer au Ngola (Angolais) et Portugais finalement trop envahissant (ils avaient il faut dire la fâcheuse tendance à razzier des esclaves pour le Brésil). Quand les Hollandais sont en prise avec une armée fidèle à la dynastie Ming à Formouse, les Qing Mandchou proposent leur aide aux diables roux (même si elle ne viendra pas dans les faits). Les princes de Johor, jadis chassés de Malacca (Malaisie) par les Portugais, s’allient avec une armée Hollandaise pour tenter de reprendre leur ville.


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Message  pepette Dim 18 Déc - 20:05

PARTIE III

Faisons un petit bilan du match armées européennes/ armées autochtones.

L’arquebuse est l’arme de prédilection qui permet souvent aux européens de l’emporter. Cependant même si ils en sont bien plus souvent équipés ils n’en ont pas le monopole. Les souverains autochtones se procurent par l’achat des armes auprès de nations européennes concurrentes (qui souvent n’ont pas besoin de se faire prier) voire produisent localement des copies de grandes qualités (ce fût le cas au Japon, mais aussi en Inde ou en Indonésie). Eventuellement ont recrutent quelques mercenaires européens ou métisses pour le maniement (le roi Kongo avait ainsi son régiment d’arquebusiers). Mais c’est par l’usage qu’ils font des arquebuses et mousquets que les européens prennent l’avantage. Ces armées sont organisées pour combattre en rangs serrés et livrer un feu à la volé puissant. Ce que ne savent pas encore faire les armées locales.

L’artillerie est aussi à mettre à l’avantage des européennes. Comme pour les arquebuses ils sont copiés par des productions locales, ou bien les maradjas et sultans achètent auprès des puissances européennes concurrentes. Les Ottomans, soucieux de damner le pion aux portugais, dépêchent une mission auprès du Sultanat d’Aceh à Sumatra pour y installer une fonderie de canons. Comme pour les arquebuses c’est l’usage qui fait pencher la balance en faveur des européens. Pour les souverains d’Orient le canon est avant tout un objet de prestige, aussi les tailles et décorations des pièces sont exagérées au prix d’une efficacité bien faible. Les parcs d’artilleries n’ont aucune cohérence. Un recensement des pièces du sultan de Java montre une provenance très disparate des pièces (Anglaise, Hollandaise, portugaise, Javanaise) et il est difficile de trouver deux canons de même calibre, chaque pièce devant au final avoir à disposition des munitions qui lui sont propres. Les canons sont des armes sacrées à laquelle des attributs magiques sont prêtés et un nom propres. Lors d'une guerre dynastique à Java les différents partis tentent de s’emparer d’un canon sacré pour prouver leur légitimité à régner. L’un des prétendants au trône y arrive, mais le canon refuse obstinément de tirer contre ses adversaires prouvant son illégitimité. Les Européens, outre les pièces de siège et canons embarqués des navires en appui, utilisent parfois quelques canons légers pour les campagnes qui tirent à mitraille.

A l’inverse le terrain local joue en faveur des troupes locales. Nous sommes sous les tropiques et le terrain est souvent recouvert de jungles plus ou moins épaisses. Aussi les formations européennes ne peuvent pas toujours se déployer et les troupes locales plus légères profitent parfois de l’avantage du terrain. C’est le cas à Guararpes au brésil en 1649 où les portugo-brésilien équipé d’armes courtes balaye les hollandais. Les jungles du sud-est asiatiques ne sont gères plus accueillantes.

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Message  pepette Mer 28 Déc - 21:00

PARTIE IV (ET FIN)

Pour illustrer de façon vivante ce match entre européens et armées locales, voici le récit d’un soldat hollandais, Wouter Schouten, (Oost-Indische Voyagie) aux prises avec les Najars en 1661. Les Najars sont la caste guerrière du sud de l’Inde et les inventeurs d’un art martial encore pratiqué de nos jours.

Les Nayars sont les gardiens des armes et sont entrainés à leurs maniements depuis leur enfance. […] Comme de braves européens ils chargent en rangs, ils sont habilles pour utiliser des arcs, des mousquets mais aussi de l’artillerie […] Ils vont au combat nu avec juste leurs hanches couvertes. […] Quand ils combattent leurs ennemis ils trouvent un très grand avantage dans la fuite ne pouvant être rattrapés, ils sautent et courent rapidement par-dessus les haies et les buissons et les marécages, et soudainement charge dans l’autre sens. Grace à leur bouclier ils sont capables de se protéger très convenablement tout en frappant, poignardant ou tirant, comme leur visée est très imprécise ils tirent cependant souvent dans les airs. Ils ne déroutent pas facilement et avancent bravement sous le feu ou la mitraille. Ils sont rendus fous par l’opium. […]

Sous les grands arbres les Nayars, menés par des portugais ou des métisses, hurlent et crient comme des tigres ou des lions et immédiatement attaquent nos braves bataves. Ces derniers chargent en ordre et tirent. Le premier déchainement de violence est très intense et les courageux nayars combattent bravement dans l’espoir de rompre nos rangs. Beaucoup d’entre eux courent cependant vers leur mort, car nos rangs restent fermés. Depuis les bateaux les nôtres n’osent plus tirer, ennemis et amis se battent derrières les batteries et palissades cachés dans l’ombre des palmiers. L’ennemi, rendu fou par l’opium, reste tel un mur et taillade tout ce qu’il peut avec leurs couteaux. Nos hollandais ne faiblissent pas et ouvrent leurs rangs avec de petites pièces d’artillerie, chargées de mitraille, pour écraser la vermine nue sous le feu.


La guerre connaîtra une fin bien différente entre l’Orient et l’Occident. En orient la VOC s’impose sur le Portugal. Malacca (1641), Ceylan (1658) et Cochin (1663) sont pris aux Portugais. Les Hollandais installent la capitale de leur nouvel Empire d’Asie à Batavia (ex Djakarta conquise en 1619) et fondent le Cap en Afrique du Sud (1652). Les Portugais conservent Goa, Macao (que les Hollandais échouent à prendre en 1622), Timor. Les Hollandais connaissent un revers important en 1662 à Formose quand ils sont battus par une armée chinoise Ming.

Aux Indes occidentales la victoire revient à l’inverse au Portugal. Les Hollandais s’emparent d’abord de Salvador de Bahia et d’une grande partie du nord-est brésilien. Mais en 1625 une puissante armée hispano-portugaise de 12 500 hommes débarque. Les Hollandais sont finalement battus à Guararapes en 1649. En Angola et au Kongo se tient une guerre annexe. Les Hollandais débarquent des troupes pour soutenir le roi du Kongo contre les Portugais. Mais ces derniers bénéficient de renforts venus du Brésil et en 1646 battent à la bataille de Kombi le Ndongo et 400 hollandais. Ils battent ensuite le royaume Kongo à Ambuila en 1665.

Le mot de la fin sera pour l’Amérique du Nord, terre très accessoire à l’époque. En 1626 quelques familles hollandaises s’installent sur un bout de terre et fondent New York.

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